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Enfumer tue
12 octobre 2008

Marina Petrella ne sera pas extradée

Marina Petrella est une ex-terroriste, chef de la division Romaine des Brigades Rouges. Les Brigades Rouges ont sévi durant environ 20 ans, et on soupçonne aujourd'hui qu'elles aient été inflitrées par la CIA, dans le but d'empêcher l'arrivée au pouvoir du Parti Communiste Italien et, peu ou prou, du Parti Socialiste Italien.

Quoiqu'il en soit, Marine Petrella a été accueillie en France, sous le gouvernement de François Mitterand, et bénéficiait de l'asile depuis 1993. Elle vivait au grand jour, s'occupait beaucoup de la banlieue, et faisait beaucoup de social. Elle avait fondé une famille, et avait eu une fille. Bref, elle avait refait sa vie, avec la bénédiction du gouvernement Français.

Et voilà qu'en 2007, on l'arrête, sur la base d'une demande d'extradition émise par l'Italie, et datant de ... 1994.

Il ne faut pas oublier que l'Italie, qui a arrêté Marina Petrella en 1992, l'a laissée durant 6 ans en détention provisoire, avant de la juger. 6 ans de prison, avant même de la juger ! Ensuite, elle est restée 5 ans sous contrôle judiciaire, toujours en Italie, toujours au grand jour. Au bout de 12 années, l'Italie la condamne à perpétuité. Mais les juges ne l'interpellent pas à l'audience, car ils estiment qu'elle ne représente aucune menace pour la sécurité publique. Entre temps, Marina Petrella a complètement changé, elle a eu un enfant en détention, et l'élève. Elle n'est plus qu'une femme avec un passé judiciaire, comme on en voit tant. Mais lorsqu'elle est condamnée à perpétuité, elle a le choix : abandonner son enfant, et s'en aller mourir en prison, ou venir en France, qui accueille les anciens activistes Italiens, dés lors qu'ils s'engagent à ne pas troubler l'ordre public.

Elle vient, donc, en toute légalité, et au grand jour. Et en 2007, on l'arrête, au mépris des accords passés, et en 2008, François Fillon signe le décret d'extradition vers l'Italie.

Marina Petrella se met alors en grève de la faim, son état physique et mental se dégrade énormément, et ceci très rapidement. Elle a cette phrase, laconique et terrible : "Ils ne renverront que mon cadavre".

Dépôt de recours par ses avocats, visite de la soeur de Carla Bruni, Valeria Bruni-Tedeschi, au chevet de Marina Petrella, les évènements s'enchaînent, jusqu'à l'épilogue, tombé ce matin sur mon téléscripteur personnel : Nicolas Sarkozy a abrogé le décret d'extradition de Marina Petrella, pour raison humanitaire.

Marina Petrella pourra donc rester en France. Et Nicolas Sarkozy a bien fait. Et moi j'ai posté ça dans "fumées blanches", j'aimerais bien y poster plus souvent. La prochaine fois, peut-être, pour saluer la confirmation d'un jugement en appel ? Allez, on y croit...

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